jeudi 26 novembre 2015

Quand nous étions heureux - Rebecca Coleman

Chez Presses de la Cité, juin 2014.
390 pages, 21€50.
Les Presses de la Cité
Ma note : ★★★☆☆
Quatrième de couverture :
Jill et Cade, vingt et un ans, sont étudiants et amoureux. Ils semblent promis à un avenir radieux. Malgré leur relation fusionnelle, Cade refuse de présenter Jill à sa famille, qui vit dans un coin reculé du New Hampshire. Lorsque Jill tombe enceinte, ils décident de passer l’été là-bas. Bien que la famille de Cade se révèle très éloignée de celle dans laquelle elle rêvait d’élever son enfant, Jill parvient à établir une relation avec chacun de ses membres. Eddy, le père de Cade, diminué par une attaque ; Candy, la sœur aînée, très croyante ; Dodge, le beau-frère, réactionnaire et raciste ; Leela, la mère qui passe ses journées à confectionner des drapeaux américains destinés aux familles de soldats. Mais c’est surtout d’Elias, le frère de vingt-trois ans, jeune vétéran souffrant de stress post-traumatique, que Jill se rapproche. Entre eux, une complicité ambiguë va s’installer. Peu après que Jill a accouché, Elias se tire une balle dans la tête. Cet événement tragique bouleverse la famille et les projets de Jill et Cade, qui renoncent alors plus ou moins tacitement à leurs rêves. La situation empire, jusqu’au basculement final dans la tragédie.

Mon avis :
Quand nous étions heureux traite avec délicatesse d'un sujet difficile : les conséquences d'être envoyé au front sur les soldats, et surtout le syndrome de stress post-traumatique. C'est un sujet que je ne trouve pas souvent dans mes lecture et j'avais hâte de voir comment il allait être traité dans ce roman qui se déroule dans une famille typiquement américaine.
Nous suivons d'abord Jill et Cade, petit couple à l'université qui file s'installer dans la famille de Cade quand Jill tombe enceinte. Ils n'ont pas les moyens de faire autrement, au grand désespoir de Cade qui aurait préféré largement autre chose. Le début est entraînant, on a une excellente mise en place des personnages principaux et de leurs relations, et surtout, on voit l'évolution du personnage d'Elias entre le moment où il revient d'Afghanistan, et celui où Cade et Jill vont s'installer dans la famille. On voit physiquement que la guerre a eu un effet sur lui, en plus de se douter de l'impact sur son moral. 
Jill est la seule à vraiment se soucier d'Elias et une relation se construit entre eux, une relation que j'ai trouvé un peu malsaine et j'avoue ne pas avoir compris comment Jill pouvait vouloir aider Elias, sans se rendre compte qu'elle ne faisait qu'aggraver la situation. 
Puis un événement marquant se déroule, et le roman se focalise alors sur le reste de la famille et non plus sur Elias. C'est là que j'ai commencé à perdre de mon intérêt pour ce livre. C'est dommage. Elias est, pour moi, le personnage principal de ce roman et malheureusement, il n'est pas utilisé à sa juste valeur. C'est un personnage très complexe, qui aurait mérité d'être plus présent et plus développé. Les scènes de flashbacks où on le découvre en tant que soldat sont très poignantes et on comprend alors qu'elles sont les choses qui l'ont changé à jamais. 
Quand nous étions heureux est un roman poignant mais qui perd de son intérêt au fil des pages, la famille est bourrée de clichés américains et les histoires tirées par les cheveux, mais je pense que l'auteur est passée à côté de quelque chose. 

mardi 24 novembre 2015

Les Hirondelles de Kaboul - Yasmina Khadra

Chez Pocket, avril 2010.
147 pages, 5€90.
Ma note : ★★☆☆☆

Quatrième de couverture :
Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici, une lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les Taliban veillent. La joie et le rire sont devenus suspects. Atiq, le courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité. Son épouse Zunaira, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l'obscurité grillagée du tchadri. Alors Kaboul, que la folie guette, n'a plus d'autres histoires à offrir que des tragédies. Quel espoir est-il permis ? Le printemps des hirondelles semble bien loin encore...

Mon avis :
Je n'avais absolument rien entendu sur ce livre et c'est en le voyant dans mon supermarché que j'ai décidé de tenter le coup. Les Talibans, la condition de la femme, la religion... Ce sont des sujets importants que je ne retrouve pas souvent dans mes lectures et j'ai décidé de m'y mettre un peu plus.
On commence direct avec une scène de lapidation d'une femme en place publique, aux descriptions très détaillées et très crues, ça promettait vraiment quelque chose de violent et de fort. Mais j'avoue avoir été déçue. 
J'ai trouvé qu'il était très difficile de rentrer dans l'histoire et de réellement s'attacher aux personnages principaux, il leur arrive des tas de choses, on découvre leurs vies personnelles mais je n'ai malheureusement pas su m'y intéresser, je lisais sans vraiment porter d'intérêt à ce qu'il se passait. Je trouve que le livre est à la fois trop court, et trop long. Les sujets sociaux du roman m'ont réellement intéressée, comme la condition des femmes qui revient régulièrement, avec le rôle de l'épouse notamment, tout comme la religion, les talibans et leur présence en ville... J'aurais aimé que tout cela soit bien plus développé et du coup, beaucoup plus touchant. J'ai eu l'impression d'observer toutes ces scènes d'un point de vue complètement extérieur alors que les personnages vivent ces scènes, eux. C'est un sentiment un peu étrange. Il se passe beaucoup de choses mais en même temps, pas assez concernant les personnages qui, je trouve, n'évoluent pas. L'alternance de violence dans les rues, et de la presque banalité de la vie des personnages donne un rythme inégal au roman et je n'ai pas réussi à rentrer dedans.
Yasmina Khadra a une très jolie écriture, qui est très poétique, mais j'ai trouvé que cela ne collait pas avec le contexte du roman et j'ai eu du mal à être transportée dans cet univers à cause de ce décalage.
Un roman qui vaut malgré tout, le coup d'être lu pour les sujets qu'il traite, mais j'aurais souhaité qu'il les aborde d'une manière un peu différente. Je ne pense pas tenter d'autres livres de Yasmina Khadra, malheureusement. 

lundi 23 novembre 2015

Le Parfum - Patrick Süskind

Chez Le Livre de Poche, 1988.
279 pages, 5€60.
Ma note : ★★★★★

Quatrième de couverture :
Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus horribles de son époque. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille. Sa naissance, son enfance furent épouvantables et tout autre qui lui n'aurait pas survécu. Mais Grenouille n'avait besoin que d'un minimum de nourriture et de vêtements et son âme n'avait besoin de rien. Or, ce monstre de Grenouille, car il s'agissait bien d'un genre de monstre, avait un don, ou plutôt un nez unique au monde, et il entendait bien devenir, même par les moyens les plus atroces, le Dieu tout puissant de l'univers, car "qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur des hommes". C'est son histoire, abominable... et drolatique qui nous est racontée dans Le Parfum, un roman qui, dès sa parution, eut un succès extraordinaire et est devenu très vite un best-seller mondial aujourd'hui porté à l'écran.

Mon avis :
Le Parfum est un classique dans lequel je voulais me plonger puis très longtemps. Il traînait sur mes étagères depuis quelques années, sans que je me décide enfin à l'en sortir. La raison ? J'avais vu l'adaptation cinématographique, et bien que je l'ai beaucoup aimée, j'ai toujours du mal à lire le livre dont est adapté un film après l'avoir vu... En général, comme je connais l'histoire (même si souvent des choix et des changements sont faits dans l'écriture du scénario), j'ai un peu peur de m'ennuyer vu que je sais globalement ce qu'il va arriver.
Finalement, un week-end chez ma sœur dans le Limousin m'a poussé à l'emmener avec moi, accompagné de quelques autres romans format poche. J'ai avalé le roman en une journée, je ne pouvais pas le lâcher. Je ne regrette qu'une chose : ne pas l'avoir lu avant. Alors que j'avais aimé le film, j'ai absolument été subjuguée par le roman. C'est un vrai coup de cœur. 
On retrouve bien sûr Grenouille, jeune orphelin au don particulier : il a un odorat extrêmement développé. Les rues de Paris, la Provence, Grasse... Le Parfum nous emmène dans les régions bien connues de France et de l'univers du parfum. Alors que Grenouille est un personnage ambigüe, il ne parle pas et il est difficile de le cerner, j'ai surtout apprécié l'écriture de Patrick Süskind, qui, je pense, fait vraiment la différence dans ce roman. 
Chaque description, chaque scène est écrite avec beaucoup de précision et nous plonge dans ce monde d'odeurs et de senteurs si bien développées. Chaque mot est choisi avec justesse et nous amène presque les odeurs au nez. C'est très surprenant au début, puis addictif. C'en est presque effrayant... On comprend presque le besoin de Grenouille de découvrir le plus d'odeurs possibles et de se faire ce petit répertoire. Grenouille est un personnage à la fois touchant et violent, tout en complexité. 
Alors que le film est beaucoup plus porté sur les meurtres et le besoin de Grenouille de créer le meilleur parfum possible, celui qui lui permettra de contrôler les personnes autour de lui, le roman n'aborde cet aspect de l'histoire que dans la dernière partie. Le reste est vraiment porté sur le don de Grenouille, sa particularité et sa solitude. 
Pour conclure, je dirais que ce livre au vocabulaire et à la poésie particulièrement riche à un côté un peu glauque et sombre, mais tellement agréable à lire. Je vous le conseille vivement!

dimanche 22 novembre 2015

La Mélodie du Passé - Hans Meyer Zu Düttingdorf

Aux Editions les Escales, juin 2015.
400 pages, 21€90.
Ma note : ★★★☆

Quatrième de couverture :
En vidant l'appartement de sa mère qui vient de mourir, Christina, une jeune journaliste berlinoise, trouve une vieille carte postale représentant un groupe de joueurs de tango, sur au dos de laquelle est écrit un mystérieux message.
Intriguée, Christina décide de fouiller le passé de sa mère et apprend que celle-ci n'était pas celle qu'elle croyait. À la recherche de ses véritables origines, la journaliste part pour l'Argentine.
De l'autre côté de l'Atlantique, elle enquête dans le sillage de son arrière-grand-mère Emma, une jeune femme audacieuse qui a quitté son Allemagne natale dans les années vingt pour trouver le bonheur auprès de Juan, un riche exportateur argentin ambitieux épousé dans la précipitation. La jeune mariée est pourtant troublée par Eduardo, un joueur de bandonéon qui exerce sur elle une fascination irrésistible. Cette passion bouleversera son existence, mais aussi celle de ses descendants.

Mon avis :
La Mélodie du Passé est un roman qui nous fait à la fois voyager dans l'espace, mais également dans le temps. Nous commençons par l'histoire de Christina, résidente en Allemagne, qui trouve une étrange carte postale en vidant l'appartement de sa mère récemment décédée. Cette carte postale, cachée derrière le tiroir d'un bureau, l'obsède et elle décide de partir sur les traces du musicien qu'elle représente et des mots qui sont écrits au dos. Elle découvre alors que sa mère, dont elle était très proche, lui avait caché énormément de chose sur son passé et qu'elle ne connaît finalement rien d'elle et de ses origines. 
Nous partons également pour l'Argentine et nous découvrons Emma, jeune mariée qui part s'installer dans un pays dont elle ne connaît rien, avec son nouvel époux qu'elle ne connaît au final pas beaucoup mieux. Elle va devoir faire de son mieux pour s'intégrer à cette culture et à cette nouvelle famille, d'autant plus qu'elle ne partage pas la même religion et ne parle pas un mot de la langue. 
Le roman alterne donc les chapitres sur la vie d'Emma, et les chapitres sur Christina et les recherches sur ses origines et sur sa famille. J'ai beaucoup aimé le rythme, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et j'ai trouvé que le tout était très juste. Nous parcourons des tas d'éléments historiques, l'histoire de l'Argentine et de l'Allemagne telles que l'Allemagne des années 30, la seconde guerre mondiale et ses conséquences sur les deux pays, puis à nouveau mais à une époque plus lointaine... Le tout nous est conté avec beaucoup de connaissances et de justesse. Ces bases sont très fortes et permettent de construire également deux personnages féminins très forts, auxquels j'ai su m'attacher dès les premiers chapitres. 
L'arbre généalogique qui se trace au fil des pages est assez complexe et il faut s'accrocher pour ne pas se perdre en cours de route, mais c'est un vrai délice de découvrir le lien entre les différents personnages et comment ils sont reliés les uns aux autres. J'ai adoré suivre les deux personnages principaux et leurs destins, découvrir la vie d'Emma afin de découvrir quelles étaient les origines de Christina. 
C'est ma première lecture chez Les Escales, et j'ai passé un moment génial avec ce roman. Je pense me plonger sérieusement dans leur catalogue et me fier à leurs parutions, si elles sont aussi bonnes que La Mélodie du Passé, je n'ai rien à craindre ! 

mardi 17 novembre 2015

L'étrange cas de Juliette M. #1 - Megan Sheperd

Chez Milan Macadam, mai 2013.
352 pages, 15€20.
Ma note : ★★★★☆

Quatrième de couverture :
Juliette Moreau n’est plus rien. Sa vie a basculé le jour où son père, le plus éminent chirurgien de Londres, a été accusé d’ignobles pratiques médicales. Est-il mort ? En fuite ? Nul ne le sait. Une chose est sure : Juliette doit maintenant se débrouiller seule pour survivre. Et tenter de répondre à cette terrible question qui l’obsède : qui est vraiment mon père ? Un fou ou un génie ?

Mon avis :
Je ne pense pas avoir lu quelque chose d'aussi original et d'aussi sombre à la fois en young adult. L'étrange cas de Juliette M. nous plonge dans une époque et dans une atmosphère oppressantes, et cela ne s'arrange pas au fil des pages. Je trouve que le résumé ne révèle pas la complexité de l'intrigue et tout ce que cache le roman qui nous offre un vrai voyage à la recherche des origines de Juliette et des mystères qui entourent son père. 
L'histoire commence avec Juliette à Londres, et nous emmène sur l'île de son père, qu'elle tente de retrouver. Son père est accusé d'avoir été l'auteur de pratiques médicales horribles, qui nous sont révélées au fil des pages et des chapitres. Juliette, elle, essaye de se convaincre de l'innocence de son père. Mais force est de constater, sur cette île, que les accusations n'étaient pas fausses. 
Le vrai plus de ce roman, c'est l'héroïne, Juliette, que j'ai trouvé forte et extrêmement bien construite. Tout comme Montgomery et les personnages secondaires qui vivent dans la jungle, ou Alice. J'ai cependant été beaucoup moins charmée par le triangle amoureux, j'avais choisi mon camp dès le début et je n'ai pas du tout adhéré à cet aspect de l'histoire, mais il semblerait qu'un triangle amoureux soit obligatoire dans un roman young adult, malheureusement. L'atmosphère toujours très glauque et instaurée dès le début avec les opérations sur les animaux avec des descriptions extrêmement détaillées donne des frissons, et pourtant je ne suis pas une petite nature. Il y a beaucoup de mystères, et j'avoue que je ne me suis pas méfiée une seule fois de ce qui se tramait sur cette île. 
La fin quant à elle, m'a arraché quelques larmes, et j'ai été tellement déchirée que j'ai filé rapidement chez Gibert Joseph pour me trouver le second tome d'occasion. Je ne le lirai probablement pas tout de suite parce que j'ai beaucoup de livres dans ma PAL, mais savoir qu'il est là, à m'attendre et que la suite n'attend que d'être lue, me rassure... Comme le tome 3 n'est pas sorti en français, je me méfie... J'ai un peu peur que la fin du tome 2 soit du même niveau et que je ne puisse pas découvrir la suite rapidement. 
J'ai lu après ma lecture que cette oeuvre était clairement inspirée de L'Île du Docteur Moreau de H.G. Wells que j'ai lu par la suite, une chronique viendra prochainement, et bien que cela soit le cas, cela ne m'a pas tellement dérangé puisque tous les événements se rapprochant de près ou de loin à Juliette ont été rajoutés et inventés par Megan Sheperd. Il s'agit plutôt d'une réécriture du classique. 
Pour conclure, je suis vraiment ravie de cette lecture qui sort du lot YA habituel et j'ai hâte de découvrir la suite. Je vous conseille vraiment très vivement ce roman !

dimanche 15 novembre 2015

Facéties de Chats - Benjamin Lacombe & Sébastien Perez

Chez Margot éditions, octobre 2015.
82 pages, 14€90.
Ma note : ★★★★★

Quatrième de couverture :
Le chat... Quel animal mystérieux que celui-là ! Vous êtes-vous déjà demandé quelles pensées secrètes fleurissent derrière leurs yeux envoûtants ? Quelles idées farfelues leurs passent par la tête ? Ou bien, s'ils vivent des aventures extraordinaires lorsque vous avez le dos tourné ? Eux seuls le savent mais voici imaginées ici pour vous quinze facétieuses histoires de chats.

Mon avis :
Ce livre est le fruit d'une collaboration entre Benjamin Lacombe et Sébastien Perez, associant de superbes illustrations et des poèmes en éloge à nos amis les chats, qui se sont mis dans tous leurs états pour représenter au maximum le genre félin.
Forcément, j'avais craqué avant même de le voir en librairie... L'association des illustrations de Benjamin Lacombe, que j'admire énormément, de la poésie de Sébastien Perez que j'ai découverte ici, et des chats = je ne pouvais pas passer à côté.
En le feuilletant en magasin, je suis aussi tombée sur le portrait du chat Ophélie, j'ai pris ça comme un signe puisque mon chat s'appelle comme ça. J'ai craqué direct. Le livre se termine également sur un lexique qui nous présente les races des chats illustrés. Cet album est un vrai petit bijou et un vrai coup de cœur.
Pour une fois, l'ouvrage n'est pas très cher, ce qui fait vraiment plaisir au porte-monnaie et je pense que tous les amoureux des chats ou des illustrations de Benjamin Lacombe sauront trouver une place dans leur bibliothèque pour cet album vraiment splendide et tout doux. 

Je vous laisse avec la petite vidéo qui présente le livre, et quelques illustrations qui j'espère, vous donneront envie de vous plonger dans cette lecture toute douce.





Je m'appelle livre et je vais vous raconter mon histoire - John Agard

Chez Nathan, janvier 2015.
135 pages, 13€90.
Ma note : ★★★★☆

Quatrième de couverture :
Des tablettes sumériennes à l'arrivée de l'e-book, Livre présente avec beaucoup d'humour son autobiographie. Et sa vie se lit comme un roman ! Les 20 petits chapitres se savourent comme des friandises : Livre nous apprend qu'il a eu sa période rock and roll pendant des siècles, que grâce aux Romains il a eu un dos en bois, que les moines l'ont enluminé au Moyen Âge, qu'il a un faible pour la lettre "P" -celle qui "évoque tant de bons moments de sa vie" : papyrus, parchemin, papier, presse d'imprimerie, poche, publication... et aussi qu'il a une capacité de résistance et un vrai sens de la famille avec son frère, e-book !

Mon avis :
Je pense que ce livre devrait plaire à tous les amoureux de lecture. Le livre en lui même est très original et nous relate l'histoire du livre depuis ses débuts, depuis les histoires passées oralement, jusqu'à nos jours et la prise du pouvoir par les ebooks. J'ai trouvé que l'idée de retranscrire l'histoire du livre en un livre était extrêmement bien pensée. Les chapitres sont courts et portent chacun sur une période de l'histoire ou sur un sujet, il est difficile de se perdre. Les explications sont très claires et faciles de compréhension pour les petits comme les grands. On passe par tous les continents et toutes les époques, et en tant qu'amoureuse des livres j'ai été ravie d'en apprendre un peu plus sur cette culture littéraire. Je n'aurais pas été contre quelques chapitres supplémentaire, mais je pense que tout a été dit et cela aurait peut-être été superflus. 
Avec les fêtes de Noël qui approchent, je pense que ce livre peut être un très beau cadeau pour l'un de vos proches qui aime lire et qui collectionne les livres. L'objet livre en lui-même est vraiment très beau, à la couverture cartonnée et aux illustrations très nombreuses. J'ai passé un excellent moment !

jeudi 5 novembre 2015

Les Clans Seekers #1 - Arwen Elys Dayton

Chez Robert Laffont dans la Collection R, septembre 2015.
480 pages, 18€90.
Ma note : ★★☆☆☆

Quatrième de couverture :
Lorsque Quin aura prêté serment, elle deviendra enfin ce pour quoi elle s'est entraînée toute sa vie : une Seeker. Un honneur qui se mérite tout autant qu'il s'hérite. Une fois initiée, Quin pourra se battre aux côtés de ses deux compagnons les plus proches, Shinobu et John, pour protéger le pauvre et l'opprimé. Ensemble, ils iront porter la flamme au cœur des ténèbres. Et elle sera avec celui qu'elle aime, qui n'est autre que son meilleur ami. Mais la nuit où elle prête serment, tout bascule. Les masques tombent et Quin découvre qu'elle a été élevée dans le mensonge. Ni sa mission, ni sa famille, ni même ses amis ne sont ce qu'elle croyait. Et il est trop tard pour faire marche arrière...

Mon avis :
J'étais très emballée par ce livre, et je pense que c'est ce qui fait que ma déception a été si grande. J'ai passé un bon moment de lecture grâce à l'écriture et le style d'Arwen Elys Dayton, mais globalement, j'hésite encore à me plonger dans le tome 2 à sa sortie.
Tout commençait pourtant très bien, nous suivons trois personnages qui sont dans une sorte d'école pour devenir Seekers, ils ne vivent que pour ça, ils pensent Seekers, ils respirent Seekers... Ces trois personnages, Quin, John et Shinobu m'ont plût dès les premières pages et l'alternance des chapitres était plutôt bien dosée puisque les chapitres étaient assez courts. Puis c'est là que le tout s'est un peu gâté...
Déjà, il n'est jamais explicité clairement au début du roman ce qu'est un Seekers, le lecteur tourne en rond pour essayer de deviner à quoi sert cette fameuse formation, la fameuse cérémonie qui feront enfin de Quin, John et Shinobu de vrais Seekers. Déjà, cela a commencé à me faire décrocher. Puis c'est le mélange des genres qui m'a fait me perdre. Pour moi, j'étais partie dans un genre de livre fantastique historique, puis nous nous retrouvons avec des éléments issus de la science fiction, et le mélange des deux était toujours très flou, rien n'est vraiment explicite et tout est très compliqué. J'ai eu beaucoup de mal à me projeter dans ce décors et dans cet univers, du coup cela s'est répercuté sur mon intérêt pour les personnages. L'univers est vraiment difficile à apprivoiser et je n'arrivais tout simplement pas à me projeter dans l'histoire parce que je ne comprenais pas ce qu'il s'y passait, quels étaient les enjeux, pourquoi, comment, qui, où... J'avais des tas de questions en tête, et cela aurait pu être une bonne chose... mais ça n'a pas été le cas malheureusement. 
J'avais pourtant bien accroché avec les trois personnages principaux au début, surtout avec John qui est un peu en retard par rapport à Quin et Shinobu au niveau de la formation, puis qui devient l'anti-héros, on ne sait pas vraiment s'il est gentil ou méchant, il veut servir d'autres intérêts que ceux pour lesquels ils ont été formés toute leur vie...Les trois sont développés, on en apprend plus sur le contexte familial de chacun, sur leur lien avec le clan Seekers et les liens qu'ils entretiennent entre eux, et -chose assez appréciable- pour une fois, l'héroïne ne m'a pas trop énervée. 
Je sors donc assez mitigée et plutôt déçue de cette lecture, il y a pourtant de bons éléments : le début était plutôt pas mal et prenant mais j'ai trouvé qu'il y avait énormément de longueurs et d'inégalités dans le rythme, certains passages étaient très rapides et prenants et d'autres me faisaient décrocher totalement et me poussaient à me plonger dans une autre lecture. Je suis un peu frustrée, parce que le style de l'auteure est bon, et j'aurais vraiment aimé que ce livre me plaise, mais j'ignore encore si je me plongerai dans la suite parce que je ne me soucie pas des personnages et je ne crois pas envie de savoir ce qu'il va advenir d'eux... Ce qui est assez problématique en soit quand on se plonge dans un livre. À voir donc plus tard, lors de la sortie du tome 2 si le résumé me tente. 


dimanche 1 novembre 2015

Inconnu à cette adresse - Kathrine Kressmann Taylor

Chez les éditions Autrement, juin 2015.
174 pages, 13€50.
Ma note : ★★★★☆

Quatrième de couverture :
Ils sont tous deux allemands. L’un est juif, l’autre non, et leur amitié semble indéfectible. Ils s’expatrient pour fonder ensemble une galerie d’art en Californie, mais, en 1932, Martin rentre en Allemagne. Au fil de leurs échanges épistolaires, Max devient le témoin impuissant d’une contamination morale sournoise et terrifiante : Martin semble peu à peu gagné par l’idéologie du IIIe Reich. Le sentiment de trahison est immense ; la tragédie ne fait que commencer…
Ce texte d’une force inouïe, au dénouement lumineux, a connu un succès instantané lors de sa parution aux États-Unis en 1938 dans le magazine Story. Redécouvert soixante ans plus tard grâce à la publication par Autrement de la traduction française, qui s’est écoulée à un demi-million d’exemplaires, il est aujourd’hui considéré comme un classique du xxe siècle.

Mon avis :
Ce roman épistolaire, malgré son peu de pages, est vraiment prenant et très marquant. La quatrième de couverture dit tout, il n'y a pas grand chose à raconter de plus : deux amis allemands, l'un juif et l'autre non, sont associés mais l'un des deux va peu à peu suivre les idées d'Hitler et s'éloigner de son ami, accusant les juifs de toujours se porter en victime. La fin est très brusque, intelligemment menée et nous montre d'autant plus la puissance de ces lettres. L'auteure, Kathrine Krissmann Taylor parvient à nous faire ressentir des tas de choses, tout d'abord de l'attachement pour ces deux amis séparés par un océan et qui continuent de se donner des nouvelles, puis de la peine, de la colère, de l'incompréhension... 
L'histoire en elle-même était très courte et ne m'a pas permis de m'attacher plus que ça à Martin ou à Max ni aux personnages secondaires mentionnés dans les lettres, mais leur relation et la façon qu'elle a d'évoluer m'a touchée. 
Ce qui m'a le plus intéressée et captivée, c'est le dossier présent dans cette édition anniversaire en plus du roman. On retrouve une biographie de l'auteure, une interview, des photos des différentes adaptations théâtrales avec des tas de noms très connus en France, une explication quant au contexte historique et des tas d'autres petites informations concernant ce roman et son histoire depuis sa première publication. Cela m'a vraiment permis de ne pas rester sur ma faim et de me plonger un peu plus dans ce roman et dans son contexte, dans son écriture et le pourquoi du comment.
Je conseille vraiment ce roman à tout le monde, d'autant plus qu'il est très court et se lit très facilement, mais pensez à prendre une édition avec quelques explications ou un dossier complémentaire afin d'avoir quelques informations qui s'avèrent très intéressantes !

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