Chez Albin Michel, avril 2015.
480 pages, 18€.
Ma note : ★★★★☆
Résumé :
Colleen, Deena, Emma et Anjali sont en terminale dans le prestigieux lycée St Joan. Colleen est sur le point d'être acceptée à Harvard et ne pense plus qu'à cela. Un jour de janvier, une de ses camarades est prise de convulsions. Très vite, d'autres élèves présentent d'étranges symptômes : perte de cheveux, paralysie, quintes de toux... La presse s'empare de l'affaire, un vent de panique souffle sur St Joan. Mais pas question pour Colleen de se laisser déstabiliser : elle doit travailler sur la pièce Les Sorcières de Salem, d'Arthur Miller. Et ses recherches la mènent en 1692, au moment du procès des sorcières de Salem, à la rencontre d'Ann Putman qui fit semblant d'être ensorcelée... Les époques se croisent, les drames se nouent. Qu arrive-t-il aux élèves de St Joan ? Et si la réponse se trouvait dans le passé, trois siècles plus tôt... ?
Conversion est un roman élégant et complexe qui allie l'univers contemporain d un lycée prestigieux, à celui d'un XVIIe siècle marqué par la panique et l'horreur du procès de Salem. New York Times.
Mon avis :
Conversion est un roman dans lequel j'avais hâte de me plonger à l'approche d'Halloween. J'en ressors légèrement déçue, malgré avoir passé un bon moment de lecture.
Dans Conversion, nous suivons Emma et ses amies au lycée St Joan, réservé aux filles. L'année de terminale va toucher à sa fin et les filles ne pensent qu'à l'université, aux devoirs à rendre et Emma espère pouvoir être major de sa promo et avoir l'honneur de donner le discours de fin d'année. Elle est obnubilée par ses études et la peur d'échouer. Puis un jour, l'une de ses camarades de classe a des convulsions en plein cours et c'est là que l'intrigue fantastique commence réellement. D'autres élèves développent d'autres symptômes, et les journalistes s'emparent de l'affaire quand la situation perd tout contrôle. Emma évite de penser à cette maladie mystère, et continue de se focaliser sur ses études. Ce n'est que quand elle doit rendre un devoir de rattrapage sur la pièce d'Arthur Miller qu'elle fait un rapprochement. Et si, finalement, cette maladie mystère n'avait rien d'une maladie ?
J'ai trouvé que le tout était globalement bien mené, l'écriture de Katherine Howe est vraiment très agréable et j'ai vraiment pris du plaisir à suivre Emma, bien que son obsession pour les études soit parfois bien trop importante et me fasse pousser quelques soupirs. Globalement, j'ai bien aimé l'histoire, mais j'attendais beaucoup plus de sorcières. Je m'explique. Les chapitres dans le présent et en 1692 s'alternent pour nous faire vivre deux histoires en même temps : celle d'Emma, et celle d'Ann Putman. Celle d'Emma est bien menée, réaliste, et celle d'Ann est bien plus fantastique mais beaucoup plus lente jusqu'à ce que l'on arrive au fameux procès, et j'aurai aimé que cela avance plus rapidement au début. Le lien entre les deux époques est vraiment très long à s'établir et je n'ai pas compris avant un bon moment où voulait en venir Katherine Howe, en mettant en parallèle ces deux histoires, puisqu'Emma ne parle pas de sorcières, de magie, de sortilège avant que sa professeur ne lui suggère cette idée.
La fin, quant à elle, m'a déçue. J'aurais largement préféré une explication fantastique à une explication rationnelle. J'ai l'impression que le roman m'a menée en bateau tout le long, j'ai été trahie par la fin et ma soif de magie, je m'attendais à une explication impossible, à des sorcières dans notre monde moderne, et finalement, il n'y a rien de tout ça. Et le titre aurait du m'indiquer que je me trompais depuis le début.
Malgré tout, j'ai passé un excellent moment et lire un roman qui a une vraie fin, cela fait toujours plaisir quand on a des tonnes de séries entamées ;-)
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