Chez Le Livre de Poche, janvier 2016.
264 pages, 6€90.
Ma note : ★★☆☆☆
Quatrième de couverture :
Printemps 1945. Pour fuir les Allemands, Pietro, un orphelin de dix ans rêveur et débrouillard, quitte précipitamment le couvent où il était caché, près de Venise. Avec lui, un petit groupe hétéroclite : Dario, son meilleur ami, Maurizia et sa sœur cadette Ada, deux vieilles dames juives, et Elvira, une jeune religieuse, aussi suspecte que belle, qui tient un journal et dont le récit alterne avec celui de Pietro. Traqués par les nazis, ils reçoivent l'aide d'un pêcheur et d'un frère énergique. Karl, un déserteur allemand dissimulant un lourd secret, les rejoint.
Leur folle équipée les conduira au-devant de partisans et fascistes désorientés. Une véritable épopée, où, si les hommes et les lieux sont chargés de défiance et de terreur, une lueur de bonté réussit, de temps en temps, à percer les ténèbres.
Mon avis :
Le printemps du loup est un roman qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale, en Italie. C'est une période de l'histoire que j'apprécie beaucoup pour les romans, et j'avais hâte de me plonger dans cette lecture plutôt courte, de suivre les aventures de ce jeune orphelin livré à lui-même, en fuite pour sa survie. Malheureusement, la lecture s'est avérée plus compliquée que prévue...
Comme le dit la quatrième de couverture, ce roman nous présente Pietro, un jeune garçon orphelin qui est obligé de quitter le couvent où il est caché, accompagné de son ami Dario et de deux vieilles femmes et d'une bonne soeur qui tient un journal. La construction du roman est assez particulière puisqu'elle alterne les chapitres du point de vue de Pietro qui parle de sa langue d'enfant, assez familière et tel qu'il voit les choses du haut de ses 10 ans ; et des chapitres du point de vue d'Elvira, la bonne soeur qui les accompagne, qui sont en fait des pages de son journal. Cette alternance de points de vue nous permet de mieux comprendre les événements qui se déroulent au fil du roman et au cours de la fuite des personnages, mais elle est assez perturbante. Du moins, ça l'a été pour moi. Le style d'écriture des deux points de vue est complètement différente puisque les personnages ne s'expriment pas de la même façon, la structure en elle-même est également différent puisqu'on passe de narration à journal intime sans cesse, et je pense que c'est la principale raison qui m'a fait perdre le fil du récit. Les personnages sont poursuivis par une troupe de nazis tout au long du livre, ils vont devoir fuir pour leur survie et gagner un camp de réfugiés où se cacher. Ils sont rejoint pas de nouveaux personnages, certains perdent la vie en se battant pour que les autres puissent se sauver. Il y a également toute une dimension psychologique avec le personnage de Pietro et l'image d'un loup, qu'il est assez difficile d'expliquer, l'image se construit au fil du roman et accompagne le jeune homme pour le rendre plus fort, le rendre plus confiant.
C'est un beau roman, dont l'histoire avait tout pour plaire. Mais le style que l'auteur a voulu donner au roman ne m'a pas plu et j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Quand je rentrais enfin dans la tête de Pietro et que je commençais à m'attacher à lui, le récit passait à Elvira... et ainsi de suite jusqu'à la fin du roman. L'histoire en elle-même est très prenante puisqu'il ne se passe pas un chapitre où les personnages ne sont pas poursuivis, ils doivent sans cesse continuer, mentir, se cacher... Un bon roman, dont le style m'a laissée perplexe.