mardi 26 juillet 2016

Le printemps du loup - Andrea Molesini

Chez Le Livre de Poche, janvier 2016.
264 pages, 6€90.
Ma note : ★★☆☆☆

Quatrième de couverture :
Printemps 1945. Pour fuir les Allemands, Pietro, un orphelin de dix ans rêveur et débrouillard, quitte précipitamment le couvent où il était caché, près de Venise. Avec lui, un petit groupe hétéroclite : Dario, son meilleur ami, Maurizia et sa sœur cadette Ada, deux vieilles dames juives, et Elvira, une jeune religieuse, aussi suspecte que belle, qui tient un journal et dont le récit alterne avec celui de Pietro. Traqués par les nazis, ils reçoivent l'aide d'un pêcheur et d'un frère énergique. Karl, un déserteur allemand dissimulant un lourd secret, les rejoint.
Leur folle équipée les conduira au-devant de partisans et fascistes désorientés. Une véritable épopée, où, si les hommes et les lieux sont chargés de défiance et de terreur, une lueur de bonté réussit, de temps en temps, à percer les ténèbres.

Mon avis :
Le printemps du loup est un roman qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale, en Italie. C'est une période de l'histoire que j'apprécie beaucoup pour les romans, et j'avais hâte de me plonger dans cette lecture plutôt courte, de suivre les aventures de ce jeune orphelin livré à lui-même, en fuite pour sa survie. Malheureusement, la lecture s'est avérée plus compliquée que prévue...
Comme le dit la quatrième de couverture, ce roman nous présente Pietro, un jeune garçon orphelin qui est obligé de quitter le couvent où il est caché, accompagné de son ami Dario et de deux vieilles femmes et d'une bonne soeur qui tient un journal. La construction du roman est assez particulière puisqu'elle alterne les chapitres du point de vue de Pietro qui parle de sa langue d'enfant, assez familière et tel qu'il voit les choses du haut de ses 10 ans ; et des chapitres du point de vue d'Elvira, la bonne soeur qui les accompagne, qui sont en fait des pages de son journal. Cette alternance de points de vue nous permet de mieux comprendre les événements qui se déroulent au fil du roman et au cours de la fuite des personnages, mais elle est assez perturbante. Du moins, ça l'a été pour moi. Le style d'écriture des deux points de vue est complètement différente puisque les personnages ne s'expriment pas de la même façon, la structure en elle-même est également différent puisqu'on passe de narration à journal intime sans cesse, et je pense que c'est la principale raison qui m'a fait perdre le fil du récit. Les personnages sont poursuivis par une troupe de nazis tout au long du livre, ils vont devoir fuir pour leur survie et gagner un camp de réfugiés où se cacher. Ils sont rejoint pas de nouveaux personnages, certains perdent la vie en se battant pour que les autres puissent se sauver. Il y a également toute une dimension psychologique avec le personnage de Pietro et l'image d'un loup, qu'il est assez difficile d'expliquer, l'image se construit au fil du roman et accompagne le jeune homme pour le rendre plus fort, le rendre plus confiant. 
C'est un beau roman, dont l'histoire avait tout pour plaire. Mais le style que l'auteur a voulu donner au roman ne m'a pas plu et j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher aux personnages. Quand je rentrais enfin dans la tête de Pietro et que je commençais à m'attacher à lui, le récit passait à Elvira... et ainsi de suite jusqu'à la fin du roman. L'histoire en elle-même est très prenante puisqu'il ne se passe pas un chapitre où les personnages ne sont pas poursuivis, ils doivent sans cesse continuer, mentir, se cacher... Un bon roman, dont le style m'a laissée perplexe. 

Ma raison de respirer (Ma Raison de Vivre #3) - Rebecca Donovan

Chez Pocket Jeunesse, mai 2016.
576 pages, 18€90.
Ma note : ★★★★☆


Quatrième de couverture :
Deux ans après avoir brisé le cœur d'Evan, Emma ne parvient pas à l'effacer de sa mémoire. Quand un carton plein de souvenirs resurgit, l'armure d'Emma se fissure. Toutes ses émotions passées reviennent l'assaillir. Pour oublier, elle devient accroc à l'adrénaline. Soirées, alcool, garçons : rien ne semble pouvoir combler ce vide qui la consume. Jusqu'à un rencontre décisive, qui bouleversera toutes ses certitudes...

Mon avis :
Ce troisième tome est la conclusion d'une trilogie qui m'a happé dès les premières pages, j'en attendais beaucoup et même si le personnage d'Emma a su m'énerver comme jamais, c'est une conclusion très satisfaisante et je suis ravie d'avoir pu retrouver les personnages de Rebecca Donovan dans ce troisième tome où nous les retrouvons plus murs. Le premier tome était poignant, Emma devait faire face à une maltraitance quotidienne lorsqu'elle habitait chez sa tante et refusait de se laisser approcher par qui que ce soit, en dehors de sa meilleure amie. Jusqu'à l'arrivée d'Evan... La romance était adorable, installée toute en douceur pour éviter qu'Emma ne prenne la fuite. Le second tome, quant à lui, mettait Emma dans une nouvelle situation : elle devait retourner vivre chez sa mère, alcoolique, et rencontrait Jonathan, qui ne la laissait pas indifférente. Le deuxième tome s'arrêtait sur un événement choquant, la mettant en scène avec Jonathan, et elle décidait de quitter Evan pour le "protéger". 
Nous retrouvons Emma deux ans après, dans ce troisième tome, alors qu'elle est à l'université. Elle habite en colocation, sa meilleure amie suit ses études en France. Ce nouvel environnement permet l'arrivée de nouveaux personnages : les colocataires d'Emma, qui sont certes des personnages secondaires mais qui ont le mérite de faire bouger un peu les choses et de faire sortir Emma de sa zone de confort. Elle vit sa vie tranquillement, solitaire, la tête baissée dans ses bouquins, la plupart du temps à la bibliothèque. Elle va devoir faire face à ses souvenirs, et pour continuer de se sentir vivante, elle va devenir accro à l'adrénaline et faire des choix que j'ai trouvé plus stupides les uns que les autres. Même si j'adore le personnage d'Emma, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir envie de la secouer pour lui remettre les idées en place. Ses amis non plus ne parvenaient pas à lui faire prendre conscience de son comportement, et ça m'a exaspéré. Jusqu'au retour d'Evan à 1/3 du livre... Emma est en vacances et va devoir cotoyer son ex-petit-ami parfait. 
Malgré le personnage d'Emma qui méritait une bonne claque pour lui faire comprendre qu'elle faisait n'importe quoi, j'ai adoré ce troisième tome qui se lit toujours aussi rapidement que les deux premiers grâce à l'écriture de Rebecca Donovan et la façon dont elle construit son histoire. Nous avons toujours envie d'en savoir plus, de découvrir ce que nous réserve le chapitre suivant. Les personnages sont toujours aussi attachants, même Emma qui reste une jeune femme sensible et marquée par ce qui lui est arrivé dans les deux tomes précédents. C'est une excellente conclusion à la trilogie. 

vendredi 22 juillet 2016

Les quatre filles du Dr. March - Louisa May Alcott

Chez Folio Junior, édition de septembre 2009.
373 pages, 8€90.
Ma note : ★★★★☆

Quatrième de couverture :
Une année, avec ses joies et ses peines, de la vie de Meg, Jo, Beth et Amy March, quatre sœurs âgées de 11 à 16 ans. Leur père absent - la guerre de Sécession fait rage et il est aumônier dans l'armée nordiste -, elles aident leur mère à assumer les tâches quotidiennes. Ce qu'elles font avec leur caractère bien différent : Meg, la romantique, qui va éprouver les émois d'un premier amour ; Jo, qui ne se départit jamais d'un humour à toute épreuve ; la généreuse Beth ; la blonde Amy, enfin, qui se laisse aller parfois à une certaine vanité...

Mon avis
La quatre filles du Dr. March, c'est le genre de livre dont on connaît l'histoire sans avoir lu le livre, on a vu les différentes adaptations à la télé, tout le monde connaît le titre mais ne se donne pas forcément la peine de lire ce classique de la littérature jeunesse qui compte plusieurs tomes. Après l'avoir trouvé en occasion à petit prix, je me suis lancée dans l'aventure et je ne regrette absolument pas, c'est toujours un plaisir de découvrir ces grands classiques, surtout ceux qui sont tellement connus, et d'autant plus quand on apprécie sa lecture.
Le roman en lui-même n'a rien de vraiment exceptionnel : nous suivons les aventures des quatre filles du Dr March et de leur mère, qui attendent son retour du front. Les quatre jeunes filles (Meg, Jo, Beth et Amy) ont chacune une personnalité bien marquée et différente de celle de ses sœurs et cela permet à l'histoire d'être si intéressante et de nous faire continuer, bien qu'il ne s'y passe pas beaucoup de choses. En effet, l'intrigue est des plus simple et il n'y a pas beaucoup d'action puisque nous suivons tout simplement les aventures de ces quatre jeunes filles et leur quotidien en attendant le retour de leur père. C'est la rencontre avec Laurie Laurence, leur jeune voisin, qui va devenir leur ami et déclencher ces aventures. 
L'écriture de Louisa May Alcott permet de nous plonger au 19ème siècle et le quotidien des femmes pendant la guerre de Sécession aux Etats-Unis, pendant que les hommes sont partis combattre ou aider au front comme le Dr. March. Son style est très poétique et fluide, très agréable à lire et c'est ce qui compense la légèreté de l'intrigue et le peu d'action. Elle met énormément de détails dans la personnalité de ses personnages, les rend presque tangibles et nous donne envie de les connaître un peu plus à chaque fois que l'on tourne une page et découvre une nouvelle aventure orchestrée par l'une des filles. Certes il ne se passe pas d'événement mouvementé, mais il se passe tout de même beaucoup de choses si l'on se place au niveau de ces jeunes filles.
Un excellent roman qui se lit très vite et qui a le mérite de nous décrire la situation des femmes pendant la guerre de Sécession. Un roman qui nous donne envie d'en découvrir plus grâce à ces jeunes filles toutes les quatre différentes et uniques mais très attachantes.

mardi 12 juillet 2016

La Sélection #5, La Couronne - Kiera Cass

Chez Robert Laffont dans la Collection R, mai 2016.
16€90, 336 pages.
Ma note : ★★★☆☆

Quatrième de couverture :

Il ne doit en rester qu'un.
Vingt ans après la Sélection d'America Singer, et malgré l'abolition des castes, la famille royale d'Illeá doit à nouveau faire face au mécontentement du peuple : l'heure est venue de lancer une nouvelle Sélection. Sa mère à l'article de la mort, son père dévasté, il est temps pour la princesse Eadlyn de passer à la vitesse supérieure dans le processus de la Sélection. Encore novice aux jeux de l'amour et du pouvoir, détestée par une partie de l'opinion publique, elle doit pourtant choisir au plus vite son Élite de six prétendants.
Devenir femme, épouse et reine en l'espace de quelques semaines, telle est la lourde tâche qui repose sur les épaules de la princesse. Mais le cœur peut se révéler un précieux allié, pour qui sait l'écouter...

Mon avis :
Je garde un excellent souvenir de la première trilogie de la Sélection : l'histoire d'America et de Maxon était prenante, m'a fait tourner les pages à une vitesse folle, l'écriture de Kiera Cass est entraînante et j'avais hâte de découvrir cette suite, qui suit les aventures de leur fille Eadlyn lorsqu'elle doit à son tour organiser sa propre Sélection.
Dans ma chronique du tome 4, L'Héritière, je vous faisais part de mon scepticisme quant à cette suite. Je n'étais pas très sûre du choix de continuer la trilogie avec la descendance du couple America/Maxon. Si l'écriture et le rythme sont toujours les même, et font défiler les chapitres toujours aussi rapidement, l'héroïne est une vraie tête à claques que je n'ai pas comprise, pas réussi à apprécier un seul instant. America était un personnage tellement attachant, fort et charismatique, qu'il est très difficile d'enchaîner avec sa fille et de comprendre d'où lui vient une telle personnalité.
Ce cinquième et dernier tome (du moins, j'espère que cette fois-ci il s'agit bien du dernier...) me conforte dans cette impression : Eadlyn est loin de ressembler à ses parents et ce n'est pas vraiment positif pour le roman. Je continue de penser que ces deux tomes étaient en trop et que la trilogie originale se suffisaient amplement, et je vous conseillerai même de vous arrêtez à la fin du troisième tome si vous ne voulez pas être déçus. L'univers reste le même et même si Kiera Cass a tenté d'ajouter beaucoup de politique à l'histoire d'Eadlyn, cela ne fonctionne que partiellement et ne parvient pas à compenser sa personnalité et les personnages secondaires qui sont très effacés. Les prétendants à la Sélection sont insignifiants, je ne me suis pas attachée à un seul d'entre eux...
L'histoire de tome 4 était plate, il n'y avait pas beaucoup d'action et tout tournait énormément autour de la Sélection et le refus d'Eadlyn de se prêter au jeu. Ce 5ème tome ajoute de l'action et du piquant en comparaison au 4ème, mais ce n'est rien comparé à la première trilogie qui nous a surpris tout au long des trois tomes. Si la dystopie n'est que très peu prononcée et que les romans tournent surtout autour de la romance, ce sont des romans qui se laissent tout de même lire très facilement et sans prise de tête. Eadlyn prend le pouvoir en tant que reine pour remplacer son père sur le trône et doit gérer toutes ses réponsabilités, ce qui va bien sûr la faire grandir et lui remettre les idées en place rapidement. Elle va devoir apprendre à gérer sa situation de nouvelle reine qui n'est pas très appréciée de son peuple, jugée trop froide, fausse et distante. Ce 5ème tome nous montre donc une évolution du personnage, mais j'ai trouvé que cette évolution venait malheureusement beaucoup trop tard et je me suis lassée (pour ne pas dire ennuyée) la plupart du roman, attendant enfin que le déclic se fasse.
C'est donc une vraie déception, même si je suis contente d'avoir terminé cette série et d'avoir tenu jusqu'au bout, au moins pour découvrir ce que sont devenus America et Maxon. 

mardi 5 juillet 2016

Comptoir des soupirs - Olivier Piat

Chez Milady, juin 2015.
5€90, 192 pages.
Ma note : ★★☆☆☆

Quatrième de couverture :
Un homme, une femme, une histoire d'amour impossible. Deux tables dans un bar, il l'observe, elle le remarque, et bientôt, leurs regards font plus que se croiser ; ils se cherchent. Il est marié et père de deux enfants. Elle vient de quitter son compagnon et entame une nouvelle vie. À travers les points de vue de ces amants éperdus, on découvre les élans de la passion, mais aussi les non-dits et les mensonges derrière lesquels ils se réfugient pour vivre cette relation dont la fin est écrite d'avance.

Mon avis :
J'ai été intriguée par ce livre à cause de son format très original : le roman nous parle de la relation d'un couple, mais des deux points de vue (celui de l'homme, et celui de la femme) afin de nous faire comprendre et nous montrer comment la relation est vécue de chaque côté. Le livre est donc coupé en deux, côté face le point de vue de la femme et côté pile (en retournant le livre donc), le point de vue de l'homme. Je trouvais le concept original et j'avais envie de découvrir les différences que pouvais montrer les personnages face à une même situation/une même relation.
J'ai commencé par le point de vue de la femme, simplement parce que c'était le côté face et le sens de l'édition. Commencer par l'un ou par l'autre ne change rien à l'histoire, mais cela peut changer la façon dont on perçoit les choses en tant que lecteur. Alterner les chapitres de l'un à l'autre aurait peut-être été une bonne idée également. 
Globalement, je ne dirais pas que c'était une mauvaise lecture parce que j'ai trouvé le concept très original et j'ai adoré les différences d'écriture entre l'homme et la femme et c'est là que l'on découvre le talent d'un écrivain, celui d'Olivier Piat : les deux personnages ont une voix bien définie et il est impossible de les confondre. La femme élabore beaucoup, les phrases sont longues alors que le ton de l'homme est plus sec et sa partie ressemble beaucoup plus à un journal intime.
Cependant, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ni à m'intéresser à leur sort ou à leur relation. J'ai lu ces presque 200 pages sans réussir à vraiment me plonger dans l'histoire, le fait de suivre les deux points de vue était intéressant parce que les choses se mettaient en place lors de la lecture du second point de vue, mais sinon je n'ai pas réussi à m'y intéresser réellement. Je suis passée à côté de cette lecture. 

lundi 4 juillet 2016

Le Sang des Dieux et des Rois - Eleanor Herman

Chez Robert Laffont dans la Collection R, avril 2016.
17€90, 560 pages.
Ma note : ★★★★☆

Quatrième de couverture
A 16 ans, Alexandre, héritier du trône de Macédoine, est en passe de découvrir son destin de conquérant, mais se trouve irrésistiblement attiré par une nouvelle venue... Katerina doit naviguer dans les eaux troubles des intrigues de cour tout en taisant sa mission secrète : tuer la reine. Mais c'est sans compter sur son premier amour... Jacob est prêt à tout sacrifier pour gagner le cœur de Katerina, même si cela signifie se mesurer à Hephaestion, tueur sous la protection d'Alexandre. Et, par-delà les mers, Zofia, princesse persane fiancée à Alexandre sans l'avoir rencontré, désire changer sa destinée en partant en quête des légendaires et mortels Mangeurs d'Esprit.

Mon avis :
Le Sang des Dieux et des Rois est un excellent premier tome qui nous permet surtout de situer le décors pour la suite des événements et de nous présenter les différents personnages principaux qui viendront se croiser au fil des pages des différents tomes. Dans ce premier tome, nous faisons la connaissance d'Alexandre, le fameux Alexandre héritier du trône de Macédoine qui deviendra le fameux conquérant, mais l'histoire de ce roman ne s'arrête pas là puisqu'elle est mêlée à un aspect fantastique. En effet, il s'agit d'une réécriture de l'histoire et de l'adolescence d'Alexandre le Grand. 
Alexandre tient à montrer sa valeur, il refuse d'hériter du trône simplement parce que les choses doivent se passer ainsi, alors aidé de son ami Héphaestion, il va tenter de remporter un concours pour gagner de l'argent de mener sa quête à bien. Mais c'était sans compter sur les autres personnages du roman : dans l'arêne, Héphaestion va affronter Jacob, qui a accompagné Katerina dans la cité. Prêt à tout pour la jeune fille, il va remporter le tournoi pour lui prouver qu'elle peut compter sur lui. Katerina mène elle aussi sa propre quête : elle veut comprendre qui elle est, et pour cela elle doit comprendre ce qui est arrivé à sa mère, qui servait la reine jusqu'à sa naissance. Et pour comprendre, elle va devoir se rapprocher de la reine et la tuer. Zofia, quant à elle, vit de l'autre côté de l'océan et est une princesse. Amoureuse d'un garde, elle va s'enfuir quand elle va apprendre qu'elle est fiancée à Alexandre. 
Les personnages sont tous plus ou moins attachants, j'ai eu une préférence pour Héphaestion et Zofia, qui sont plutôt secondaires quand on les compare à Katerina et Alexandre. Alexandre n'a rien du grand combattant que l'on pourrait imaginé et c'est un aspect du personnage que j'ai beaucoup apprécié, avec sa malformation à la jambe il doute énormément de lui, il flanche à plusieurs reprises et se pense incapable de régner correctement sur la Macédoine sans avoir prouvé sa valeur. L'écriture d'Eleanor Herman convient parfaitement au thème, elle est très fluide et pourtant très détaillée, on ressent toutes les recherches effectuées pour l'écriture du roman et c'est très agréable. Le dosage entre historique et fantastique et parfait et les deux se complètent pour former un tout très équilibré. 
Les personnages ne vont cesser de se croiser au fil des pages, chacun tentant de mener sa quête à bien et de faire avancer l'intrigue. Même si ce premier tome est un tome introducteur, on ne s'ennuie pas une seule seconde tant il est rempli d'événements et de rebondissements et j'ai hâte de découvrir la suite !

Les Derniers Jours de Rabbit Hayes - Anna McPartlin

Chez Le Cherche Midi, février 2016.
20€00, 464 pages.
Ma note : ★★★★★

Quatrième de couverture :
Quand Mia, surnommée affectueusement Rabbit, entre en maison de repos, elle n'a plus que neuf jours à vivre. Tous ses proches sont présents à ses côtés pour la soutenir. Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à leur enfant, Davey et Grace, son frère et sa sœur, qui la considèrent toujours comme la petite dernière de la famille, Juliet, sa fille de 12 ans qu'elle élève seule, et enfin Marjorie, sa meilleure amie et confidente. Au fur et à mesure que les jours passent et que l'espoir de la sauver s'amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s'interroger sur leur vie et la manière dont ils vont continuer sans celle qui leur apporte tant. 
Car, si Rabbit a elle-même perdu la bataille, celle-ci ne fait que commencer pour son entourage.

Mon avis :
Mia Hayes, surnommée Rabbit depuis toujours, vit ses derniers jours entourée de sa famille, de sa fille et des autres personnes proches d'elle. Prise en charge dans un centre de soins palliatifs, elle vit ces neuf jours en alternant les rencontres avec sa famille et les périodes d'inconscience qui la font plonger dans des rêves et des flashbacks auprès de Johnny, son amour de jeunesse et l'un de meilleurs amis de son frère. Cette alternance de présent et passé nous permet de plonger entièrement dans la vie de Rabbit et d'apprendre à la connaître très rapidement, de s'attacher à elle quand bien même elle n'apparaît pas dans tous les chapitres. 
Un roman qui parle de cancer, des derniers jours d'une femme... Cela me semblait un sujet très difficile et délicat à traiter, mais Anna McPartlin l'a fait avec brio et beaucoup de délicatesse. J'ai vu quelques coups de cœur défiler sur internet et sur les blogs littéraires, mais je n'ai pas voulu porter trop d'attention à ce qui était dit : j'aime me faire mon propre avis. Le sujet abordé est très fort, et Anna McPartlin, grâce à son écriture très douce, nous fait rencontrer Rabbit à la fin de sa vie mais également dans sa jeunesse grâce aux flashbacks, nous avons l'impression de vivre sa vie entière à l'aide de ce seul roman. Et même si le sujet abordé est très triste, dur et m'a mis la boule au ventre à plusieurs reprises, il m'a aussi donné beaucoup d'espoir. Rabbit est entourée de tous ses proches qui font le nécessaire pour qu'elle s'en aille dans les meilleures conditions possibles, ils se serrent tous les coudes jusqu'au bout et même après son décès. C'est une famille forte, soudée, aux personnages très différents mais tous très attachants et importants pour l'histoire. Chacun a sa propre relation avec Rabbit et les scènes d'adieux sont déchirantes. 
Je recommande vraiment ce livre pour toutes les émotions qu'il m'a fait traverser, pour la magnifique écriture d'Anna McPartlin que j'ai hâte de redécouvrir dans ses autres romans, pour le personnage de Rabbit qui tient bon et se bat malgré tout jusqu'à la dernière page et pour tout l'espoir qui naît de ce roman. C'est un très beau coup de cœur. 

vendredi 1 juillet 2016

Bilan de juin 2016

Juin a été un mois que j'ai consacré aux romans, puisque je n'ai lu aucune bande dessinée, aucun manga... Le nombre de lectures est donc plus faible que d'habitude puisque je n'ai lu "que" 8 romans ce mois-ci, mais j'ai eu deux gros coups de cœur. L'un des objectifs de juillet sera de terminer les séries que j'ai en cours et dont j'ai les derniers tomes dans ma PAL : il est temps d'achever ces séries qui traînent depuis trop longtemps en attente... 

All the Bright Places Les derniers jours de Rabbit Hayes L'Enfant-rien

All the Bright Places (disponible en français sous le titre Tout nos jours parfaits) de Jennifer Niven est un fabuleux coup de cœur, qui nous raconte la rencontre entre deux adolescents mal dans leur peau et qui doivent faire face chacun à des problèmes personnels, dont les routes vont se croiser. Un roman fantastique, très poétique et qui nous transporte dans cette très belle histoire et cette rencontre qui ne peut pas laisser indifférent. 
Les Derniers Jours de Rabbit Hayes d'Anna McPartlin nous raconte les derniers jours de Mia "Rabbit" Hayes, atteinte d'un cancer du sein. Entourée de sa famille et de ses proches, elle va affronter ces derniers jours grâce à ses souvenirs et ses rêves. C'est un roman qui aborde un sujet fort et triste, mais qui le fait avec beaucoup de poésie et d'espoir et je n'en suis pas ressortie attristée du tout. J'ai adoré tous les personnages et l'entraide dont ils font preuve tout au long du roman, le sujet est magnifiquement traité et j'ai hâte de découvrir les prochains romans d'Anna McPartlin. 
L'Enfant-rien de Nathalie Hug nous parle d'Adrien, qui attend patiemment chaque week-end que le père de sa demi-soeur vienne la chercher. Quand sa mère a un accident et se retrouve bloquée à l'hôpital, il se retrouve pris en charge par la famille de sa demi-soeur et espère enfin avoir ce qu'il a toujours rêvé avoir : un papa. Mais Adrien est un enfant particulier, il gère difficilement ses émotions et refuse de partager ce nouveau père... ce qui va mener à certaines situations compliquées. Un roman court mais très prenant et puissant. 

Comment braquer une banque sans perdre son dentier L'amour est dans le foin Colocs et rien d'autre (Colocs, #2) 

Et si la seule solution pour quitter la maison de retraite, c'était de commettre un vol ? Au final, les délinquants que l'on met en prison sont bien mieux lotis que les pensionnaires du Diamant, maison de retraite suédoise. C'est ce que constate une bande de personnes âgées dans Comment braquer une banque sans perdre son dentier, qui va décider de commettre un vol de grande envergure pour être emprisonnés et pouvoir se la couler douce derrière les barreaux. Mais bien sûr, tout ne va pas se passer comme prévu : les personnes âgées ne sont pas soupçonnées facilement, les choses se compliquent, tout se fait la malle... C'est un roman loufoque aux situations très drôles et aux personnages vraiment très attachants que j'ai beaucoup apprécié, j'ai passé un très bon moment et je lirai le second tome avec grand plaisir !
L'amour est dans le foin est la suite des aventures des Parisiennes d'Angéla Morelli, après Emilie, c'est au tour de Louise de rencontrer l'amour... Envoyée à la campagne pour superviser les travaux d'une grange dans la maison d'une collègue d'Emilie, les choses vont se compliquer quand l'entrepreneur va s'avérer être un ours mal léché, sans oublier le pari d'abstinence de Louise que ses amies ne cessent de lui rappeler. Un très bon roman, dans la lignée du premier avec toujours autant de références et d'humour, Angéla Morelli sait définitivement nous faire passer un bon moment !
Colocs (et rien d'autre) et la suite de Colocs (et plus), où nous suivons cette fois-ci les aventures d'Ashley et Ben, devenus colocataires depuis que Connor et Maddie ont déménagé. Ils se tournent autour, s'aiment puis se désaiment pour enfin se re-aimer... C'est un peu ça tout le roman et si j'avais trouvé le premier tome rafraîchissant et très drôle, j'ai un peu moins accroché avec celui-ci qui m'a un peu fatiguée, même si j'ai quand même passé un bon moment. Je pense que le personnage d'Ashley était trop exubérant pour moi, tout simplement. 

La Couronne (La Sélection, #5) Comptoir des soupirs

La Couronne, cinquième et dernier tome (du moins je l'espère) de la Sélection de Kiera Cass. Je suis très mitigée... J'avais adoré les trois premiers tomes de la Sélection, et cette décision de faire deux tomes supplémentaires vingt ans après ne m'a pas tellement emportée. Le personnage d'Eadlyn n'a pas le charisme de celui d'America et j'ai eu beaucoup de mal à m'attacher à elle, à la comprendre et à faire preuve d'empathie. Son sort ne m'intéressait pas beaucoup, alors que celui de tous les autres personnages oui. J'ai quand même passé un bon moment puisque l'écriture de Kiera Cass reste la même et nous retrouvons des personnages de la première Sélection, mais je continue de penser que ces deux derniers tomes sont en trop...
Comptoir des soupirs d'Olivier Piat est un livre très original pour son format : il nous raconte une histoire d'amour entre un homme et une femme, avec d'un côté du livre le point de vue de l'un, et si on retourne le livre, le point de vue de l'autre de l'autre côté. J'ai trouvé ce format très intéressant, d'autant plus que l'écriture est très différente des deux côtés et on reconnaît bien les deux personnages. Je n'ai cependant pas su m'intéresser plus que cela aux personnages, ni m'attacher à eux et à leur relation. C'est donc un petit raté pour moi.

Mes achats de juin :
- Comme si c'était toi de Mhairi McFarlane
- The One I Love de Anna McPartlin
- Sous une bonne étoile de Cathy Kelly
- Les dames du Méditerranée-Express de Juliette Benzoni
- Summer Love d'Angéla Morelli et Emily Blaine
- Le Club des héroïnes qui n'ont pas froid aux yeux d'Emily Blaine
- Ma vie commence demain de Annie Lyons
- Femmes de dictateur de Diane Ducret

Mes lectures en cours : 
Une bouche sans personne Le Printemps du loup

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