Chez Le Livre de Poche, novembre 2009.
85 pages, 5€10.
Ma note : ★★★★★
Quatrième de couverture :
Comment l'amour qui nous abêtit, et qui est potentiellement capable de faire de nous des brutes, peut-il être ressenti et désigné comme le bonheur suprême ? L'amour n'est-il qu'une maladie, et non la plus belle, mais la plus terrible qui soit ? Ou bien est-il un poison dont le dosage décide s'il est bénéfique ou dévastateur ? Au secours, Socrate, au secours ! C'est bien l'amour et son funeste double, la mort, que l'auteur du Parfum a choisi d'embrasser ici dans un même mouvement d'humour et d'audace. L'essayiste en appelle à Goethe, Wagner ou Stendhal, compare les destins d'Orphée et de Jésus qui, tous deux, ont tenté de vaincre la mort au nom de l'amour. Mais c'est surtout le romancier que l'on retrouve avec bonheur dans ce bref essai, lui qui sait, mieux que personne, brosser en quelques lignes des saynètes cocasses et bouleversantes.
Mon avis :
Je me lance à la découverte des autres écrits de Patrick Süskind après l'énorme coup de cœur que j'avais eu pour Le Parfum. J'ai donc acheté tous les petits livres que j'ai pu trouver, dont Sur l'amour et la mort qui est une sorte d'essai philosophique qui tente de nous expliquer que l'amour n'est pas un aussi beau sentiment que veulent nous le faire croire les auteurs et les poètes et qu'il est au final, très lié à la mort.
Ce n'est pas un type de récit que j'ai l'habitude de lire mais l'écriture de Süskind qui est très accessible et très fluide m'a fait lire ces 85 pages d'une traite et je suis ravie de m'être lancée dans cette aventure et d'être sortie de ma zone de confort grâce à cet auteur. Il aborde les sujets de l'amour et la mort avec un style très poétique et très lyrique qui font que l'on se lance dans cette lecture sans vraiment savoir vraiment de quoi l'on va parler, mais on laisse les pages défiler avec plaisir et on suit le court de sa pensée. J'ai avalé ce petit livre à une vitesse folle et j'ai absolument adoré. J'ai aimé les liens qu'il crée entre l'amour et la mort, les exemples qu'il utilise, les auteurs qu'il cite... Il ne nous explique pas son idée et ne nous laisse pas sur notre faim, il va au fond de son raisonnement, nous montre plusieurs aspects de l'amour qui n'a rien d'un petit sentiment. L'amour est un poison qui change l'homme, l'homme devient bestial, il perd la raison. Mais l'amour peut aussi être une bonne chose, il faut simplement savoir trouver le bon dosage pour ne pas atteindre la folie.
La dernière partie nous offre une comparaison entre Orphée et Jésus qui tentent tous les deux de vaincre la mort, ce que j'ai déjà trouvé très ambitieux et surtout très intéressant, j'ai adoré.
Les points positifs : l'écriture de Süskind qui est un vrai délice, deux sujets très forts traité avec beaucoup d'intérêt et de l'humour.
Les points négatifs : je n'aurais pas été contre quelques dizaines de pages de plus.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire