Chez Pocket Jeunesse, octobre 2015.
528 pages, 18€90.
Ma note : ★★★★☆
Quatrième de couverture :
"Je vais te dire ce que je dis à chaque esclave qui arrive à Blackcliff : la Résistance a tenté de pénétrer dans l'école un nombre incalculable de fois. Si tu travailles pour elle, si tu contactes ses membres, et même si tu y songes, je le saurai et je t'écraserai." Autrefois l'Empire était partagé entre les Érudits, cultivés, gardiens du savoir, et les Martiaux, armée redoutable, brutale, dévouée à l'empereur. Mais les soldats ont pris le dessus, et désormais quiconque est surpris en train de lire ou d'écrire s'expose aux pires châtiments. Dans ce monde sans merci, Laia, une esclave, et Elias, un soldat d'élite, vont tout tenter pour retrouver la liberté... et sauver ceux qu'ils aiment.
Mon avis :
Une Braise Sous la Cendre est un roman qui a su me plonger dans l'univers créé par Sabaa Tahir dès les premiers chapitres. Bien qu'il soit très dense, très développé et très riche, je n'ai eu aucune difficulté à m'immerger dans cette dystopie teintée de fantasy. L'univers est séparé entre deux clans : les érudits et les martiaux. Les martiaux contrôlent les érudits, qui sont devenus pour beaucoup des esclaves. Cependant, la Résistance tente de renverser les Martiaux du pouvoir. J'ai lu ce premier tome assez rapidement, tout en savourant les événements qui se déroulaient au fil des pages. On retrouve une vraie mythologie construire autour des personnages et des différents statuts sociaux présents dans le récit, les créatures comme les goules et les différentes épreuves que traversent Elias, Hélène et les autres nous amènent dans l'univers de la fantasy et j'ai tout simplement adoré. Cela n'a pas été un coup de coeur à cause de certaines longueurs, mais cela aurait pu.
On suit donc deux personnages principaux en suivant leurs deux points de vue en alternance : Laia, l'esclave qui tente de sauver son frère avec l'aide de la Résistance après qu'il ait été capturé lors d'un raid qui a coûté la vie à ses grand-parents et qu'elle ait pris la fuite et Elias, un Mask participant aux épreuves pour contrôler l'Empire mais qui ne se reconnaît plus dans les idées que les Martiaux défendent et hésite à déserter, malgré les risques que cela représente.
Les bases sont assez simple, les deux personnages vont finir par se croiser (on s'en doute bien) et leurs destins sont liés. Les gentils ne sont pas forcément aussi gentils qu'on le pense, et inversement avec les méchants de l'histoire. Le vrai atout de ce roman, c'est l'écriture et le développement des personnages. Elias et Laia sont deux personnages auxquels je me suis attachée (agrippée, accrochée, tout ce que vous voulez), je ne voulais plus les lâcher et je veux savoir ce qu'il va leur arriver. Ils sont tellement bien construits, et si complexes à la fois. Entre Elias, qui doit lutter entre son devoir et ses envies, et Laia qui cherche à tout prix à sauver son frère, ils ont chacun un but et leurs scènes ensemble sont pleine de piquant. Sans oublier les romances qui se croisent et se décroisent. J'ai douté à plusieurs reprises quant à savoir qui allait finir avec qui, parce que je n'arrivais pas à choisir quel couple je préférais. Les personnages ont tous des qualités comme des défauts et c'est ce qui les rend tellement attachants.
Un presque coup de coeur donc, principalement pour l'univers créé par Sabaa Tahir, l'écriture et la psychologie des personnages et les différentes étapes du récit qui font que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde. Il m'a cependant manqué la petite étincelle qui aurait fait de ce livre un coup de coeur, peut-être sera-t-elle là dans le second tome ?
Je conseille vivement ce roman à tous, et encore plus à ceux qui aimeraient approcher la fantasy mais qui redoutent le genre, le fait qu'on ait également affaire à un roman jeunesse permet de se plonger dans l'univers avec beaucoup de facilité et les pages défilent sans que l'on s'en rende compte ! :-)
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